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Les Psaumes

 

David
     
chronique du 23 février 2010
 

Accompagner Jésus : Psaume 118 (117)

L’impératrice sainte Hélène qui avait un amour de la Terre sainte semblable au nôtre, a fait édifier à Nazareth la chapelle Notre-Dame de l’effroi. Elle est située près de la colline du précipice. Souvenons-nous que Jésus, dans la synagogue, après avoir reçu des gens de chez lui des paroles d’admiration, a encouru le déplaisir de ses compatriotes; ils ont voulu le jeter en bas d’une falaise. La chapelle Notre-Dame de l’effroi rappelle qu’en toute circonstance, celle-là par exemple, la Vierge Marie était présente à la vie de son Fils d’une manière ou d’une autre. Nazareth était leur village à tous deux.

     Le carême est une démarche semblable : accompagner Jésus à tout moment et surtout en route vers le Calvaire. Sans pesanteur doloriste, mais sereinement, calmement. Faisons-le en récitant le psaume 117-118 qui par plusieurs strophes touche au mystère du Christ souffrant.

Dans mon angoisse, j'ai crié vers le Seigneur,
Et lui m'a exaucé, mis au large.
Le Seigneur est pour moi, je ne crains pas;
Que pourrait un homme contre moi?
Le Seigneur est avec moi pour me défendre,
Et moi, je braverai mes ennemis.
Mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur
Que de compter sur les hommes;
Mieux vaut s'appuyer sur le Seigneur
Que de compter sur les puissants!

     La Vierge Marie est connue dans les Écritures par le mot « symballousa » (grec). Littéralement cela voudrait dire symboliser, mais ici cette explication savante ne nous satisfait pas. En fait, ce mot signifie lancer (ballein) ensemble (sym), joindre deux réalités de haut niveau dans la méditation. Marie, dit l’évangile à propos d’événements étranges, repassait ces choses dans son cœur (Luc  2, 51). Elle joignait dans son esprit la promesse de salut dite par un inspiré, le vieillard Siméon, qui, parlant de Jésus, avait dit de lui : Lumière pour éclairer les nations, et parlant de sa mère avait ajouté : Un glaive te transpercera l’âme. Le Fils de Marie allait mettre en lumière une vérité profonde : Dieu n’abandonne pas ceux qui sont accablés. Le psaume 117-118 dit :

Clameurs de joie et de victoire
Sous les tentes des justes :
Le bras du Seigneur est fort,
Le bras du Seigneur se lève,
Le bras du Seigneur est fort!
Non je ne mourrai pas, je vivrai
Pour annoncer les actions du Seigneur.

     Jésus, dans sa souffrance deviendra une consolation, un recours pour ceux qui sont portés au désespoir. Le psaume 117-118 dit :

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs
est devenue pierre d'angle :
c'est là l'oeuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

     Accompagnons Jésus d’un regard de foi durant le temps du carême, et cela un peu à la manière de Marie. Nous le vivrons aussi comme un combat. La prière est désignée par saint Paul dans la lettre aux Romains, du nom de moyen de combat « suvagonisastai » (Romains 15, 30), car la lutte est souvent rude et difficile. La prière des psaumes est là pour nous aider à vaincre.

Pierre Bougie, PSS

 

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