chronique du 3 juin 2008
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Aventure spirituelle et expérience de foi (5/7) Vers la maturité dans la foi Cette section sur la difficulté de l’acte de croire dans le processus de la croissance personnelle est inspirée des Cahiers d’Andragogie religieuse de l’Office de Catéchèse du Québec. Maturité. Ce mot évoque l’idée de plénitude, de plein développement, de pleine possession. La maturité est un état vers lequel on tend. Un état dans lequel on entre progressivement en intégrant les expériences de l’enfance, de l’adolescence, de la jeunesse et de l’âge adulte. La maturité est une réalité dynamique. Il y a toujours place pour le progrès, comme il y a possibilité de régression. Il semble qu’on puisse identifier certaines étapes dans le développement de la personne vers la maturité. De plus, la maturité a plusieurs facettes. Elle recouvre les divers aspects ou expressions de la vie. Il en est de même de la maturité dans la foi. Elle ne s’acquiert pas de façon subite, mais par étapes, au rythme d’un cheminement qui demande parfois des efforts. C’est une tâche de toute la vie. À travers les questions, les expériences, les crises de la vie, la foi a besoin de se renouveler. Certains rôles assumés au cours de l’existence exigent que l’on développe un nouvel équilibre dans la vie de foi. De plus, la maturité dans la foi compte, elle aussi, plusieurs facettes. Autant de traits qui dessinent le portrait du croyant adulte. Cette première section du dossier vous présente sept traits qui expriment la richesse de la maturité dans la foi. L’ordre dans lequel ils sont présentés n’est pas un ordre d’importance. Ces traits sont complémentaires. Tous décrivent un aspect de la maturité dans la foi. Passages
L'expérience pascale Vous avez sûrement remarqué que j’ai utilisé le verbe « passer » dans les questions auxquelles je vous invite à répondre. J’ai utilisé ce verbe qui fait référence au vécu de l’expérience pascale. L’Évangile ne nous invite pas à vivre autre chose mais à vivre autrement les choses. L’œuvre de l’Esprit dans nos vies, c’est de nous faire vivre la nouveauté de Dieu, vivre l’autrement de l’Évangile. Cet Esprit est à l’œuvre parce qu’il nous fait passer à la nouveauté de Dieu : « Fais du neuf dans ta vie. Éveille-toi à la vie nouvelle ! » C’est ça le salut. Le salut que Dieu nous offre ne nous préserve pas des choses difficiles ; ce n’est pas un salut préservatif, un salut assurance tous risques, mais un salut qui offre une vie nouvelle au cœur de l’aujourd’hui bien réel, un aujourd’hui qui est souvent marqué par des difficultés qu’il faut assumer avec réalisme. L’expérience de salut est tout entière une expérience pascale. Comme le Christ l’a initiée : Celui qui veut devenir mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive! (Matthieu 16, 25) Le disciple du Christ est à l’école du courage et du réalisme. La foi ne nous appelle pas à surfer, à fuir les difficultés mais à les traverser. Il s’agit de la croix : le prix à payer pour la fidélité à l’appel de l’Évangile, dans la réalité de mon histoire.
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