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chronique du 21 mars 2008
 

Crucifixion

os transpercé

L’origine de la crucifixion remonte aux Perses, mais on associe surtout cette forme d’exécution aux Romains. Pour ces derniers, elle était la peine la plus cruelle et honteuse. À l’époque du Nouveau Testament, la crucifixion était surtout utilisée pour exécuter ceux qui se révoltaient contre l’occupation de romaine du peuple juif. On crucifiait les esclaves et les hommes libres qui n’avaient pas la citoyenneté romaine.

Divers types de crucifixion

     Les crucifixions romaines sont décrites par Flavius Joseph, Tacite et d’autres historiens de l’époque. La forme la plus simple de la crucifixion était la crux simplex, où le supplicié était attaché ou cloué sur un simple poteau de bois. Fréquemment, il y avait une barre latérale attachée à ce poteau planté dans le sol, ce qui donne une forme de T ou de croix, comme ce fût le cas pour Jésus.

Les méthodes

     Le crucifié devait porter la partie latérale de sa croix et se faire dépouiller de ses vêtements. Il pouvait être flagellé. Il est probable qu’on clouait d’abord le supplicié sur la poutre transversale placée par terre, pour ensuite la hisser et l’attacher à la poutre verticale déjà plantée dans la terre. Le corps était donc fixé à la croix par des clous. Pendant longtemps, on représentait ces clous dans la paume de la main. Cependant, à cet endroit, ils auraient déchiré les muscles et ligaments de la main. Ceux-ci auraient cédé sous le poids du crucifié, qui serait alors tombé. On croit donc que le clou était planté dans un espace solide dans le poignet pouvant résister aux fortes pressions. Les pieds aussi étaient cloués à la croix. Dans certains cas, il pouvait y avoir une sorte de repose-pieds, où de sedile (petit siège) qui pouvait enlever une partie du poids des poignets. Dans ces cas, la mort prenait plus de temps.

La mort

     La position du crucifié l’amenait à mourir asphyxié. Ses bras étendus et surélevés, tandis que le poids de son corps le tirait vers le bas, rendaient la respiration très difficile et douloureuse. Pour respirer, il devait s’appuyer sur les clous de ses pieds afin de se relever un peu. Bref, reprendre son souffle au prix de tout un effort. Bien entendu, la douleur, les crampes, la fatigue, la soif, la flagellation et la perte de sang contribuaient aussi à sa mort. Pour accélérer la mort, on brisait parfois les jambes des crucifiés, pour qu’ils ne puissent plus se relever pour respirer. Selon les évangiles, c’est ce qui arriva aux deux larrons crucifiés avec Jésus. La crucifixion pouvait durer quelques heures, mais aussi quelques jours, selon le type de crucifixion et la condition physique du crucifié.

La crucifixion et l'archéologie

     Les recherches archéologiques n’ont permis la découverte que d’un seul corps de crucifié, puisqu’ils n’étaient habituellement pas préservés dans un tombeau, mais laissés sur la croix. Un texte de Guy Couturier présente cette découverte.

Le symbole

     Paradoxalement, la croix, objet de torture et d’exécution, est devenue le symbole par excellence des chrétiens parce qu’elle rappelle à la fois la mort et la résurrection de Jésus. La crucifixion a été interdite par l’empereur Constantin vers 320. Il faut attendre le Ve siècle pour voir des représentations d’un Jésus habillé « posé » sur une croix. Ce n’est qu’au Moyen-Âge qu’on pourra voir des crucifix avec un Jésus mort ou souffrant sur la croix.

Sébastien Doane

Lire aussi :
La première découverte d’un crucifié

Article précédent :
Dieu (Ancien Testament)