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Symbole biblique
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chronique du 15 avril 2003

 

La coupe

Utilisée comme métaphore, la coupe connote parfois l'idée d'un destin favorable. Symbole de bonheur pour le psalmiste : Yahvé, tu es la part de mon destin et de ma coupe (Ps 16, 5). Beaucoup plus communément, la coupe évoque l'idée d'un destin funeste, immérité ou mérité. Ainsi, dans la prière de Jésus à l'agonie : Mon Père, s'il est possible, que s'éloigne de moi cette coupe! (Matthieu 26, 39). Souvent, pour exprimer l'idée de châtiment, de jugement divin contre l'impie ou l'ennemi, la Bible recourt à l'expression « boire la coupe », ou même « boire la coupe de la colère de Dieu ».

     Dans d'autres cas, le symbolisme foncièrement négatif se double d'un symbolisme second qui, lui, tourne au positif. On se rappelle la supplique trop ambitieuse des fils de Zébédée. Jésus rétorque simplement : Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire? - Nous le pouvons. - Ma coupe, vous la boirez... (Mt 20, 23). Exclusivement symbolique, la coupe connote ici le sort tragique de Jésus et des apôtres à sa suite (martyre), sans exclure le rétablissement qui s'en suivra par delà la mort (glorification).

     Ce double symbolisme imprègne en profondeur le rite sacramentel de l'eucharistie : « boire la coupe du Seigneur » qui, une fois « bénie », contient « le sang de l'alliance », c'est communier mystérieusement, dès maintenant, à son destin de mort-résurrection.

Pierre Bougie

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