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Symbole biblique
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chronique du 25 mai 2012

 

Le symbole du feu dans le Bible

Triptyque de la pentecôte

Andrea et Jacopo Orcagna
Triptyque de la pentecôte, circa 1365-1370
Galleria dell'Accademia, Florence
(photo : Wikipédia)

À première vue, le feu dans la Bible peut symboliser toutes sortes de choses. Qu'est-ce que le feu de la géhenne ou de l'enfer (par exemple Mt 18,9) peut bien avoir en commun avec le feu de la Pentecôte? Apparemment rien. On parlera de jugement dans le premier cas, de don divin dans le second cas.

     En réalité, il faut s'habituer à distinguer deux sortes de feu symbolique : le feu ascendant, celui qui monte librement dans l'air, et le feu enveloppant, celui qui s'attaque à une proie et la dévore impitoyablement.

     Le feu de la Pentecôte est évidemment un feu libre. On ne saurait d'aucune façon s'imaginer que les Apôtres soient sortis du cénacle avec les cheveux roussis sur les bords! Pensons au buisson ardent de l'histoire de Moïse (voir Ex 3,2), qui était embrasé mais ne se consumait pas. Le feu ascendant et libre symbolise régulièrement, dans la Bible, la vie même de Dieu qui se manifeste et qui se donne.

     Le feu de la géhenne, lui, est enveloppant. Au temps de Jésus, la géhenne servait, pour dire les choses simplement, de dépotoir municipal. La flamme avide et insatiable dévorait tous les déchets soumis à son contact. Seuls restaient intacts les matériaux à l'épreuve du feu (pensons aux clous de métal ou, si l'on veut, à la fibre d'amiante). C'est l'image du jugement. Non seulement le feu montant mais même le feu enveloppant peut être un symbole divin : Yahvé ton Dieu est un feu dévorant (Dt 9,3). Comme hommes, nous sommes faits pour entrer en contact avec le feu, c'est-à-dire Dieu : tel est le but de notre vie. Encore faut-il avoir plus de consistance que la paille ou les déchets! Soyons plutôt clous de métal ou fibres d'amiante...

Marc Girard

Lire aussi :
Le feu (série de Benoît Miller) | Le feu (Pierre Bougie)

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Et le paradis à la fin de vos jours...