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Rencontres de foi
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La foi et la renconre du Christ (8/32)

 

Foi, pardon et gurésion : le paralytique et ses amis
(Marc 2, 1-12)

Elle est spectaculaire, cette scène devant la porte de la maison de Pierre où habite Jésus quand il est à Capharnaüm. Une foule compacte a envahi tout l’espace disponible dans la maison et dans la ruelle. Comme il arrive souvent, cette foule devient un obstacle à quiconque souhaite éperdument rencontrer Jésus, espérant de lui un  geste de guérison, une parole de réconfort, un conseil dans sa quête spirituelle. 

     L’empêchement de la foule décuple souvent la détermination de la personne. Ici, les amis du paralysé ne ménagent aucun effort pour l’amener et le présenter à Jésus. Tout paralysé qu’il soit, il n’a qu’à bien se tenir à son brancard pendant qu’on le hisse sur le toit et qu’on le descend ensuite à bout de bras devant Jésus. Il n’en fallait pas plus pour que Jésus, en voyant l’ingéniosité et la témérité des manœuvres, reconnaisse la foi tenace et audacieuse des porteurs, et sans nul doute celle du paralysé. Sans une telle foi, le paralysé n’aurait jamais pu rencontrer Jésus.

1 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. 2 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. 3 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 4 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. 5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : “ Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. ”

6 Or, il y avait là, assis, quelques scribes qui raisonnaient dans leurs cœurs : 7 “ Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon un seul : Dieu ? ” 8 Son esprit perçant à jour aussitôt quels raisonnements ils tenaient en eux-mêmes, Jésus leur dit : “ Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements dans vos cœurs ? 9 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire au paralysé : ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou bien dire : ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’ ? 10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre – il s’adressa au paralysé –11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. ”  [lève-toi, en grec égueiré, comme pour dire la résurrection]

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : “ Nous n’avons jamais rien vu de pareil. ”

     Coup de tonnerre! C’est le pardon de ses péchés que le paralysé obtient, et non la guérison tant espérée. On peut imaginer qu’il été étonné sinon déçu. Mais l’évangéliste n’en dit mot. Toute l’attention et la tension du récit sont orientées vers les scribes. Jésus devine leurs raisonnements suscités par une déclaration où il se donne le pouvoir de parler au nom de Dieu. D’ailleurs la formulation au passif indique bien que Dieu seul peut pardonner les péchés; et des sacrifices de réparation sont prévus pour obtenir son pardon.

     En mettant à jour les raisonnements des scribes et en déclarant que Dieu pardonne au paralytique, Jésus se présente comme celui qui agit dans les espaces intimes de l’être humain. Il scrute les reins et les cœurs, comme on dit du Seigneur. On assiste à deux guérisons : la réalité de la guérison physique du paralysé témoigne de la vérité de la guérison spirituelle opérée par le pardon des péchés. Dans l’une et l’autre guérison, c’est Dieu qui rénove ou recrée le paralysé à travers sa rencontre de Jésus vécue dans la foi. Étant donné sa paralysie, cette rencontre a été rendue possible par la médiation de la foi de ses amis. Sa foi, il l’exprimera effectivement en obéissant à l’ordre de Jésus de se lever et de prendre son brancard.

     La libération apportée par Jésus s’adresse autant à l’âme qu’au corps. En commençant par pardonner les péchés, Jésus nous révèle que la base essentielle de la foi, c’est de vivre notre condition humaine en croyant que Dieu est amour et surtout en nous laissant aimer par Dieu. À travers cette rencontre vécue dans la foi, Jésus a restitué au paralysé l’intégrité de sa relation avec Dieu et avec les autres humains. Dans le lève-toi¸ il y a déjà toute la puissance de vie de la résurrection.

1. La recherche du contact avec Jésus : vv. 3-4.
2. La controverse avec les assistants  : vv. 6-11
3. Le changement de la personne et la reconnaissance de la foi  : vv. 5.12

Yves Guillemette, ptre

Source : Le Feuillet biblique, no 2354. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
La foi et la rencontre du Christ
7- Nicodème et la foi en quête d'intelligence (Jean 3, 1-10)

 

 

 

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